Lors de notre récent événement virtuel FESPA Innovation & Trends (FIT) pour l’impression grand format, nous avons réuni trois imprimeurs de différents pays pour discuter des tendances du grand format et écouter leurs réflexions sur ce que l’avenir nous réserve.

L’hôte : Graeme Richardson-Locke : Responsable de l’assistance technique, FESPA. Avec 35 ans d’expérience dans l’industrie, Graeme a commencé comme apprenti et a progressé à travers plusieurs postes de directeur avant de rejoindre la FESPA dans son rôle actuel. Il est également membre de l’Académie des technologies de la sérigraphie et de l’impression numérique.

Les experts : Christophe Aussenac : Président élu de la FESPA et fondateur du groupe ATC, France, qu’il a créé en 1991 et qui a pris l’initiative de développer des solutions durables pour ses clients dans le domaine des points de vente et du graphisme grand format.

Keith Ferrel : Directeur général des opérations chez Cactus Imaging, basée à Sydney, en Australie, spécialisée dans les applications de publicité extérieure à grande échelle et les points de vente au détail utilisant les technologies numériques les plus récentes.

Javier Rodriguez Centeno : Directeur général de Grupo Panorama, Espagne, un imprimeur de premier plan pour la vente au détail, les événements et la communication visuelle.

Qu’attendez-vous de plus des fabricants d’équipements ?

Javier : Les fabricants d’imprimantes sont conscients des défis du marché. Ils se concentrent sur l’automatisation et sur une plus grande flexibilité pour apporter des changements parce qu’il y a plus de variété et que les tirages sont plus petits. Le fait est que l’automatisation est très compliquée parce que beaucoup d’entre nous ont commencé il y a un, deux, trois ou cinq ans, et nous sommes au milieu ou à la fin du chemin.

Il est parfois très difficile d’intégrer de nouveaux systèmes dans notre entreprise. Certains systèmes doivent être ouverts à notre cadre, car il est vraiment difficile de trouver l’outil adéquat, l’ERP adéquat pour votre entreprise. Une fois que vous l’avez, vous ne pouvez pas tout changer parce qu’il y a une nouvelle machine qui fonctionne d’une certaine manière. Le fait est que nous avons besoin que les systèmes soient ouverts et flexibles pour les incorporer dans notre cadre, donc pour moi, c’est le plus grand défi pour nous en ce moment, parler de l’automatisation et parler d’avoir de nouvelles machines dans notre entreprise.

Graeme : Donc, avoir des API que vous pouvez connecter à votre ERP, ce genre de situation est bien plus utile pour vous que de voir un écosystème qui chante et qui danse, mais qui ne prend pas en compte votre activité historique ?

Javier : Oui, et le problème, c’est qu’ils vous donnent le paquet complet alors que nous n’avons besoin que d’un petit élément à intégrer dans notre système. Nous avons besoin qu’ils réfléchissent à nos besoins réels. Nous avons nos systèmes et nous avons commencé à créer notre ERP il y a cinq ans.

Graeme : Christophe, qu’attendez-vous des fabricants d’imprimantes pour vous aider dans votre démarche ?

Christophe : Tout d’abord, je suis tout à fait d’accord avec Javier. Aujourd’hui, la qualité du travail doit être au rendez-vous. Les clients sont de plus en plus exigeants et nous pensons qu’ils ont raison et que c’est à nous de nous adapter à cette demande. Pour le fabricant, ce que je demande, ce sont des machines de production de masse plus polyvalentes avec une grande stabilité des couleurs. La stabilité des couleurs est très, très importante.

Keith : L’une des choses que je déteste le plus chez un certain nombre de fabricants au fil des ans, c’est l’automatisation de la finition. Les imprimantes sont devenues de plus en plus rapides au fil des ans, ce qui est très bien, vous pouvez avoir une demi-douzaine d’imprimantes capables d’imprimer 400 mètres carrés à l’heure, mais si vous n’avez pas l’automatisation et la capacité de finition, c’est une perte de temps totale. Vous n’êtes pas plus rapide que votre point le plus lent.

Nous avons investi beaucoup d’argent dans l’automatisation et la finition au fil des ans. Il est agréable de constater que plusieurs imprimeries, dont Durst, fabriquent désormais des équipements avec finition en ligne. Nous travaillons également en étroite collaboration avec Fotoba et PlastGrommet. J’ai rencontré PlastGrommet à la FESPA, j’ai vu les possibilités qu’offrait leur équipement et j’ai passé beaucoup de temps à travailler avec eux pour l’adapter à nos besoins.

Ce que je peux dire, c’est que les fabricants commencent à être plus à l’écoute. En ce qui concerne le tissu, par exemple, de nombreuses imprimantes à sublimation proposent désormais des calendriers en ligne. Il fut un temps où l’on imprimait sur le tissu, puis on le transférait vers un calendrier situé à l’extérieur de l’entreprise ou à l’intérieur de l’entreprise, mais dans une autre partie pour obtenir le produit fini. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux sont en ligne et cela fait une grande différence en ce qui concerne l’approbation des sorties et d’autres choses de ce genre.

Vous pouvez voir l’intégralité de la conversation ici, et pour plus d’informations sur les événements FESPA Innovations et Tendances, visitez ici.

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