Laurel Brunner souligne l’importance pour les imprimeries d’avoir un responsable du développement durable au sein de leur personnel.

Nous avons des PDG, des CTO, des CMO, des CFO et des CPO, alors pourquoi y a-t-il si peu de CSO dans le secteur de l’imprimerie et de l’édition ? Les responsables en chef du développement durable, chargés de gérer le développement durable d’une entreprise, ont une description de poste vaste et intéressante. D’une part, on pourrait penser qu’ils s’occupent uniquement de la dimension environnementale d’une entreprise. Mais leurs responsabilités peuvent également s’étendre à la santé globale de l’entreprise et à la garantie de son avenir durable. La priorité de l’un ou de l’autre, et l’ampleur de la marge, dépendent du point de départ.

Dans les secteurs de l’imprimerie et de l’édition, la plupart des entreprises sont des petites et moyennes entreprises. Il peut donc s’avérer coûteux de désigner une seule personne pour gérer la durabilité environnementale. En outre, les petites entreprises ne sont pas nécessairement équipées pour assumer à long terme le rôle d’un responsable de la sécurité environnementale. Plus raisonnablement, ce rôle peut facilement être ajouté à des fonctions existantes, telles que les finances ou le développement commercial. Le mandat du CSO est de conduire la mission globale de l’entreprise et son engagement à promouvoir et à gérer des programmes de durabilité. Mais dans un tel scénario, il y a un risque de perte d’intérêt, et l’engagement doit donc être absolu.

Force est de constater que l’engagement sincère et actif en faveur du développement durable au sein des secteurs de l’imprimerie et de l’édition et de leurs chaînes d’approvisionnement est inégal. Le développement durable n’est pas universellement considéré comme une priorité absolue dans le secteur, de sorte qu’il est relativement inhabituel d’en faire une tâche ou une responsabilité essentielle. Le développement durable est à la limite de la vision de la plupart des cadres, même si l’ensemble de l’entreprise peut apprécier les initiatives visant à développer une organisation et une activité plus durables. Malheureusement, elle reste plus théorique que réelle. Mais quelle que soit la taille de l’organisation, toutes les entreprises devraient mettre l’accent sur l’atténuation de l’impact sur l’environnement.

La manière dont les personnes chargées de cette tâche y parviennent dépend du degré de soutien apporté par la direction générale et les autres parties prenantes. Obtenir et quantifier le soutien adéquat est évidemment la première étape, tout comme saisir le budget. Ensuite, un OSC doit être capable d’apprécier pleinement les dimensions de durabilité de toutes les politiques de l’entreprise, depuis les ressources humaines jusqu’aux ventes et à la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Il doit également être préparé à un développement continu et souvent assez fastidieux des connaissances. L’élaboration de concepts et la détermination obstinée à améliorer les habitudes existantes et à mettre en œuvre des changements constituent peut-être la partie la plus difficile de la fonction : elle doit être efficace et responsable. Les nouvelles idées visant à améliorer la durabilité doivent également répondre à des objectifs commerciaux plus larges ainsi qu’à des objectifs de durabilité. Une communication efficace est essentielle au rôle d’un OSC, en particulier lorsqu’il s’agit de vendre des idées à des collègues et à des fournisseurs sceptiques. Heureusement, il s’agit d’une voie à double sens, car peu de dirigeants veulent avoir à se tenir au courant du paysage glissant des réglementations environnementales. Si une entreprise est présente dans plusieurs juridictions, cet aspect du rôle devient encore plus vital, à la fois pour l’entreprise et pour la planète.

Informations sur la source : Cet article a été produit par le projet Verdigris, une initiative de l’industrie visant à sensibiliser à l’impact positif de l’imprimerie sur l’environnement. Ce commentaire hebdomadaire aide les imprimeries à se tenir au courant des normes environnementales et de la manière dont une gestion d’entreprise respectueuse de l’environnement peut contribuer à améliorer leurs résultats. Verdigris est soutenu par les entreprises suivantes : Agfa Graphics, EFI, Fespa, Fujifilm, HP, Kodak, Miraclon, RicohSplashPR, Unity Publishing et Xeikon.

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