Avec l’impression de livres, l’emballage est l’un des rares secteurs de l’imprimerie qui se porte bien. Les appels à une meilleure gestion des déchets, en particulier des plastiques, et au recyclage se font de plus en plus pressants, alors que l’impact global des emballages sur l’environnement suscite de plus en plus d’inquiétudes, notamment en raison de leur complexité croissante.

 

La technologie s’améliore pour une production plus efficace et durable. Les imprimeries optent pour une gestion automatisée de la production et un contrôle des déchets, alors même que la gamme d’options de décoration et de conception à la disposition des concepteurs d’emballages s’élargit, en particulier pour le marché de la décoration sur métal. L’impression sur métal est courante pour les emballages de boissons, mais elle a aussi d’autres applications, comme l’impression de cartes de crédit ou de boîtes métalliques. L’embellissement, comme la production d’étiquettes, devient de plus en plus complexe et tout cela exerce une pression sur les chaînes d’approvisionnement en matière de recyclage. Les substrats métalliques sont évidemment faciles à recycler, mais les feuilles métalliques ne sont pas aussi faciles à recycler.

La plupart des substrats métalliques pour l’impression sont le fer-blanc électrolytique, l’acier sans étain ou l’aluminium, mais le cuivre est également utilisé. Les feuilles de métal peuvent être recouvertes d’un blanc opaque sur lequel des encres colorées sont imprimées, ou les encres peuvent être imprimées directement sur le métal nu. Dans les deux cas, il est extrêmement difficile d’obtenir une cohérence avec les ensembles de données de caractérisation ou la correspondance des couleurs en utilisant des méthodes d’impression offset. Cela peut entraîner une augmentation des déchets et des délais de production. Le problème est encore plus important lorsque des méthodes d’impression numérique sont utilisées, par exemple pour les petits tirages.

Pour le marché de l’offset, le problème de la cohérence a été abordé dans une certaine mesure par une norme ISO (ISO 12647-9 Procédés d’impression de décoration sur métal par lithographie offset), mais cette norme ne s’applique qu’aux feuilles pré-revêtues de blanc. De plus, la lithographie offset n’est qu’une des méthodes d’impression sur métal. Les autres méthodes sont la sublimation par jet d’encre, la sérigraphie et l’impression numérique directe. Dans le domaine de l’impression numérique, il n’existe aucune normalisation.

Cela n’empêche pas le développement. HP Indigo est probablement le fabricant de presses numériques le plus connu qui dispose d’une technologie pour l’impression sur métal et pour les feuilles. L’appareil Acuity B1 de Fujifilm prend également en charge l’impression sur métal. À la drupa 2016, Landa a présenté la nano-métallographie, une technologie qu’Actega, un développeur allemand, a acquise en 2017. Actega Metal Print l’a développée et a récemment annoncé sa première installation de l’unité EcoLeaf sur une presse Mark Andy Digital Series HD, en cours d’installation chez Barthel Group à Bünde, en Allemagne. Barthel Group est l’un des plus grands imprimeurs d’étiquettes du pays.

Actega affirme que cette nouvelle unité, l’EcoLeaf, est durable en raison de la réduction des coûts, du temps de production, de l’utilisation des matériaux et des déchets. Il ne s’agit pas d’une imprimante d’impression sur métal à proprement parler, mais plutôt d’une unité dédiée qui s’installe à l’arrière d’une presse numérique pour produire des embellissements décoratifs. Les références d’Actega Metal Print en matière de développement durable sont basées sur des comparaisons avec les procédés conventionnels à base de feuilles. À un moment donné, il faudra parler du recyclage des feuilles imprimées numériquement, mais en attendant, la réduction des déchets et des matériaux est un bon début.

Source d’information : Cet article a été produit par le projet Verdigris, une initiative de l’industrie visant à sensibiliser à l’impact positif de l’imprimerie sur l’environnement. Ce commentaire hebdomadaire aide les imprimeries à se tenir au courant des normes environnementales et de la manière dont une gestion d’entreprise respectueuse de l’environnement peut contribuer à améliorer leurs résultats. Verdigris bénéficie du soutien des entreprises suivantes : Agfa Graphics, EFI, Fespa, Fujifilm, HP, Kodak, Miraclon, Ricoh, Spindrift, Splash PR, Unity Publishing et Xeikon.